Vous avez décidé de sauter le pas en devenant freelance ? Alors, les questions que vous devez vous poser sont : Quel tarif indiquer pour mes services ? Faut-il facturer à la journée (TJM) ou au forfait ?
La question du prix est une question vitale si vous souhaitez vivre de votre activité de Freelance mais fixer vos tarifs peut être un exercice délicat. Un prix fixé trop haut, c’est risquer de perdre des clients potentiels. Un prix trop bas, c’est un manque à gagner. Nous vous livrons nos méthodes et astuces pour fixer votre tarif. Découvrez les étapes clés pour devenir freelance.
TJM signifie Tarif Journalier Moyen ou Taux Journalier Moyen. Le TJM correspond au prix à la journée d’une prestation vendue par un consultant à un client.
Il s’agit d’un taux « moyen » car le contrat de service peut prévoir des majorations pour des journées travaillées en dehors des périodes habituelles (jours fériés, dimanche, etc.).
C’est un terme très utilisé dans le secteur du consulting, notamment par les sociétés de services numériques (ESN).
Facturer au forfait signifie que vous vendez votre prestation sur la base d’un prix fixe quelque soit le temps passé. Le règlement du forfait est généralement associé à la fourniture d’un résultat bien précis.
Facturer sur la base d’un TJM est généralement plus intéressant que de facturer au forfait. Ce mode de facturation correspond à une obligation de moyens alors qu’une facturation au forfait est habituellement attachée à une obligation de résultats.
En facturant au forfait, si vous vous trompez dans votre estimation et qu’il vous faille davantage de temps pour réaliser votre prestation, le dépassement sera à votre charge. Évitez donc le forfait sauf si :
Toutefois, dans la plupart des cas, c’est votre client qui imposera le mode de facturation. Si vous devez vous déplacer dans les locaux de votre client (on parle alors de « prestation en régie ») pour réaliser votre mission, la pratique est de facturer sur la base d’un TJM. A contrario, si le client vous passe une commande pour un résultat bien précis tel qu’un site Web ou une création graphique (logo, infographie, plaquette, etc.), la pratique consiste plutôt à facturer au forfait.
Tout dépend de votre client. Si c’est une entreprise, la pratique consiste à fournir un prix HT (hors-taxes). Si votre client est un particulier, vous lui présenterez plutôt un prix TTC (toutes taxes comprises).
Si votre client est une entreprise, elle négociera toujours sur la base du montant hors-taxe pour la simple et bonne raison que, dans la plupart des cas, la TVA payée est indolore de son point de vue. Elle déduit cette TVA de la TVA qu’elle collecte sur ses propres factures. A contrario, si votre client est un particulier, il négociera toujours sur la base du montant TTC car il n’a pas la possibilité de déduire la TVA.
Notez que si vous êtes micro-entrepreneur sous le plafond annuel de 34 400 euros pour une activité de prestations de services, facturer HT ou TTC ne fait aucune différence puisque vous restez exonéré de TVA. Votre TJM HT sera alors égal à votre TJM TTC. Toutefois, dans pratiquement tous les autres cas , vous serez redevable de la TVA. Dès lors, vous devez systématiquement raisonner en hors-taxes.
Voici un simulateur très simple pour avoir une idée des tarifs pratiqués en fonction de votre métier en Freelance. Il vous suffit de sélectionner un domaine d’activité puis un métier et nous vous indiquons les tarifs pratiqués. Cela vous donnera une première idée des prix pratiqués.
Commencez par vous inscrire sur les plateformes spécialisées pour étudier les tarifs proposés pour des profils et services similaires au votre.
Soit vous êtes « hors marché » sur une niche très spécialisée et il n’est alors pas nécessaire de vous benchmarker. Soit ce n’est pas le cas et vous devrez « rester dans le marché ». Un marché s’apprécie par rapport à trois principaux critères :
Vous ne pouvez pas être trop bas car votre client pensera soit que le travail est réalisé offshore, soit que vous êtes trop junior pour faire le job. A l’inverse, si vous êtes trop haut, le client ne prendra même pas le temps d’étudier votre profil ou vos services.
Pour beaucoup de métiers de service, l’un des principaux critères qui justifie une différence entre deux Freelances est le nombre d’années d’expérience.
De manière schématique, les clients ont tendance à classer les tarifs selon 4 niveaux d’expérience :
Toutefois, au-delà de votre niveau d’expérience, deux choses vont fortement influer sur votre tarif :
Vos tarifs doivent tenir compte du profil de vos clients :
Selon que vous négociez une mission courte (moins de 3 mois) ou une mission longue, le TJM peut varier d’environ 20%. Même chose selon que votre mission est à temps plein (5 jours par semaine) ou à temps partiel. La sécurité se paie ! Les freelances acceptent généralement des tarifs moins élevés pour des missions de longue durée réalisées sur la base d’un temps plein.
Une méthode alternative pour fixer votre tarif est de partir du salaire Net souhaité pour le convertir en chiffre d’affaires. Pour cela, vous devez prévoir le montant des charges sociales et fiscales que vous devrez payer. Voici une règle simple de calcul pour fixer votre tarif rapidement :
Si vous partez d’un salaire Net annuel, il vous suffit de diviser le tarif obtenu par 220 jours pour obtenir approximativement votre tarif journalier ou TJM.
N’oubliez pas également d’inclure tous les frais de fonctionnement pour exercer votre activité (repas, déplacement, location de bureaux, achat de matériels, assurances, etc.) et ajouter le montant de ces frais au tarif proposé.
Si vous êtes freelance, vous devez également tenir compte des éléments suivants pour fixer votre TJM.
Une fois que vous avez calculé votre tarif journalier, il existe plusieurs outils pour calculer votre rémunération nette en fonction du statut choisi :
Tout dépendra de la typologie de vos clients. Une PME ou un particulier négociera rarement le prix affiché. Une grande entreprise qui possède un service Achats négociera plus volontiers, surtout si vous êtes un peu au-dessus de sa grille tarifaire. Dans ce cas, prévoyez une marge de manœuvre entre le tarif affiché et votre tarif cible.
Nous vous conseillons d’ajouter environ 10% à 15% sur votre tarif cible pour pouvoir négocier. Définissez également un prix plancher. Toute bonne négociation se prépare avec ces 3 prix en tête :
Diminuez votre tarif pour décrocher une mission est presque toujours une mauvaise idée. Vous ne pourrez que rarement le renégocier à la hausse. Notre conseil est de déterminer objectivement votre tarif en fonction des critères exposés et de vous y tenir.
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