Vous avez le projet de vous lancer en freelance et de devenir votre propre patron ?
Synonyme d’autonomie et de liberté, devenir freelance séduit un nombre croissant de professionnels. Mais, être freelance en France est-il fait pour vous ? Quelles sont les démarches pour se lancer ? Quel statut choisir ? quelle société de portage salarial.
On vous propose un guide complet qui répond aux 15 questions les plus posées quand on se lance en freelance. Vous saurez tout sur les motivations, les freins, les statuts, les démarches, la prospection et l’organisation au quotidien pour démarrer sereinement une activité de travailleur libre et indépendant.
Le terme freelance n’a pas de définition légale. Il ne correspond pas à un statut juridique précis. Cet anglicisme désigne un professionnel qui exerce son activité de manière autonome pour son propre compte et qui n’emploie pas de salariés.
L’autonomie est fondée sur 3 critères :
D’après l’OCDE, la France comptait 930 000 freelances en 2018, soit 12% des actifs.
D’après Eurostat, ce nombre a augmenté de +32% en 5 ans. Le rythme actuel est d’environ +50 000 nouveaux freelances chaque année !
Toutefois, si l’on prend une définition large intégrant les indépendants au sens statutaire, les sociétés unipersonnelles, les travailleurs plur-iactifs cumulant une activité de salarié et d’indépendant, et les nouvelles formes d’emploi comme le portage salarial ou les coopératives d’activité et d’emploi, la France compterait plus de 4 millions de travailleurs indépendants.
La notion de « freelance » englobe des situations différentes qu’il convient de distinguer. Le cabinet McKinsey a ainsi mené une vaste étude en Europe et aux Etats-Unis sur le travail indépendant. Il ressort de celle-ci qu’on peut distinguer 4 catégories de travailleurs indépendants :
« Ubérisation », de quoi parle-t-on ? Certains secteurs d’activité s’appuient désormais massivement sur une « workforce » de travailleurs indépendants. C’est particulièrement vrai pour des métiers s’appuyant sur les nouvelles technologies, généralement via des plateformes de réservation en ligne, comme les chauffeurs VTC, les livreurs à vélo, les rédacteurs Web ou les graphistes. On parle alors de phénomène d’ubérisation. Vous n’aurez alors pas d’autre choix que de travailler en freelance pour exercer votre activité.
L’essor du travail indépendant, exercé comme activité principale, concerne principalement les métiers hautement qualifiés, notamment ceux liés aux nouvelles technologies. Le freelancing a ainsi historiquement été l’apanage des métiers de l’informatique (développeur, chef de projet, data analyst…) et des métiers créatifs (graphiste, designer, illustrateur…). Il touche désormais massivement d’autres activités comme le marketing, les ressources humaines, la formation, la vente ou l’immobilier. Pour en savoir plus lire notre guide sur les métiers en freelance
A l’inverse du salariat, le freelancing concerne plutôt les jeunes et les seniors avec 60% des freelances qui ont moins de 35 ans et 17% plus de 45 ans.
Selon les métiers, les freelances travaillent majoritairement chez leur client, depuis leur domicile ou dans un espace de coworking (ou une combinaison de ces 3 lieux pour +50% d’entre eux).
De nombreux freelances travaillent directement dans les locaux de leurs clients. On parle alors de consultant en régie. C’est particulièrement vrai dans le domaine du consulting informatique.
Nombreux sont les freelances qui travaillent depuis leur domicile. C’est particulièrement vrai pour les métiers créatifs. Les nouveaux outils de communication ont permis de développer massivement le télétravail.
Ces espaces dédiés au travail des freelances se sont développés ces dernières années. Le coworking a un coût mais il permet de faciliter les échanges, de disposer d’un espace professionnel pour recevoir des clients et travailler dans un environnement stimulant.
35% des freelances sont séduits par la liberté d’organiser leur temps permise par ce mode de travail, 27% par un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, 14% par un meilleur épanouissement personnel, 13% par de meilleures performances de travail, et 7% par la possibilité d’augmenter leurs revenus. (Source: Ifop)
Devenir freelance, c’est une autre manière de travailler avec ses avantages mais aussi sa part de contraintes et de risques. Avant de vous lancer, vous devez donc chercher en vous les raisons qui vous poussent à vous lancer car c’est cette motivation qui vous permettra de faire face aux moments de doutes et aux difficultés. Parmi les principales motivations, citons :
Du côté des principaux freins à se lancer en freelance, on notera que 18% des sondés évoquent l’insécurité de l’emploi, 17% la crainte d’une baisse des revenus. Citée également comme une motivation par de nombreux freelances, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est également vue comme un frein par 15% des sondés. Ensuite viennent, la gestion administrative qui rebute 14% des personnes interrogées à se lancer, le manque de visibilité sur les missions à venir (11%) et la nécessité d’être mobile (8%).
Devenir freelance, c’est avant tout devenir un travailleur indépendant. Vous serez maître de vos choix de missions, de vos tarifs, de votre emploi du temps et de votre charge de travail. Cela semble séduisant sur le papier car vous êtes libre mais cela signifie également que vous serez seul. Se lancer en freelance exige une vraie prise en charge de soi-même et un stress particulier qu’il vous faudra gérer.
L’expertise dans un métier constitue le cœur de l’activité d’un freelance. Il doit continuellement mettre à jour ses compétences pour que des clients continuent à le solliciter. Il peut également développer d’autres compétences en suivant des formations pour rendre plus efficace sa prospection commerciale, mieux s’organiser au quotidien ou maîtriser les aspects de la gestion d’entreprise.
Tout d’abord, il faut que vous développiez une réelle expertise. C’est cette compétence qui vous donnera une valeur sur le marché et vous permettra de décrocher vos premiers contrats. C’est pour cette raison que 89% des freelances sont passés par la case « salariat », en général dans le même domaine ou dans un domaine proche. Bien entendu, vous pouvez également vous reconvertir professionnellement et partir de zéro mais ça risque d’être plus compliqué. Tout n’est, au final, qu’une question de motivation. Le mieux dans ce cas est de vous former sur votre nouveau métier ou de démarrer votre nouvelle activité en parallèle d’une activité de salarié.
Développer une expertise dans un domaine de niche peut s’avérer un excellent calcul tactique car vous pourrez vous vendre plus cher. Toutefois, le revers de la médaille est que votre marché (et donc les opportunités de mission) risque d’être plus étroit alors évaluez bien son potentiel pour choisir le bon créneau.
Devenir freelance implique de sortir de sa zone de confort. Il vous faudra développer un minimum de compétences commerciales. Vous devrez apprendre à vendre et surtout à vous vendre.
Si votre domaine d’expertise n’est pas justement la vente et bien…il va falloir apprendre. Que vous soyez fait pour ça, que vous n’aimiez pas ça… peu importe ! Il va falloir vous y mettre ! Personne ne le fera à votre place. Vous devrez apprendre à :
Une fois vos premières missions réalisées, faites-le savoir en actualisant votre profil en ligne. N’oubliez pas que « Good jobs make new jobs », c’est à dire que plus vous ferez la publicité de vos succès, plus vous aurez de chances d’attirer de nouveaux clients.
En Freelance, vous devez apprendre à organiser votre temps. C’est d’autant plus impératif si vous êtes un slasheur qui doit gérer plusieurs clients simultanément.
Enfin, selon le statut choisi, vous pouvez être amené à devoir développer des compétences en gestion d’entreprise. Si vous choisissez d’exercer en portage salarial, cet aspect sera très limité car l’un des intérêt de ce dispositif est justement de déléguer les tâches administratives à votre société de portage. Toutefois, si vous décidez de créer votre société unipersonnelle, il vous faudra acquérir les bases de la gestion financière, du droit contractuel, de la fiscalité et du droit social.
La réponse est simple : vous ne pouvez pas émettre de factures en règlement de vos prestations si vous ne disposez pas d’un SIRET, c’est-à-dire que vous devez être enregistré au registre du commerce ou des sociétés pour facturer ou – dans le cas du Portage salarial – passer par une société qui est immatriculée et qui peut facturer en votre nom. Pour en savoir plus sur les avantages du freelance voir notre guide.
Freelance n’est pas un statut juridique. Il désigne l’ensemble des statuts du travailleur indépendant. En tant que travailleur indépendant, vous avez le choix entre plusieurs formes juridiques. Voici les principaux statuts : la micro-entreprise, la création d’une société unipersonnelle, le portage salarial, la coopérative d’entreprise ou la maison des artistes (pour les métiers créatifs).
Il n’y a pas de statut meilleur qu’un autre pour travailler en freelance. Chaque statut juridique possède des avantages et des inconvénients. Ce choix dépend essentiellement de votre situation personnelle et votre projet professionnel.
En freelance, vous pouvez créer une entreprise individuelle avec le régime de la micro-entreprise (ex auto-entrepreneur).
Les principaux avantages de ce régime sont :
La micro-entreprise permet de bénéficier d’une gestion administrative allégée. Il vous faudra simplement tenir un journal des ventes et un registre des achats.
Vous réglez vos cotisations sociales, impôts et taxes à l’aide d’un versement unique proportionnel à votre chiffre d’affaires. Ce taux est de 22% pour une activité de services, auquel vous devrez ajouter une contribution de 0,2% pour le financement de vos droits à la formation professionnelle.
La possibilité de bénéficier d’une franchise de TVA est un avantage intéressant si vous facturez des particuliers car cela vous permet d’afficher des tarifs compétitifs. C’est sans incidence si vous facturez des entreprises (car celles-ci ont la possibilité de déduire la TVA de leurs achats). Mais attention, au-delà de 34 400 € par an, vous devrez intégrer la TVA à vos factures, la déclarer et la reverser aux impôts.
Les principaux inconvénients de ce régime sont :
Le régime de la micro-entreprise est plafonné à 72 600 € pour les activités de services. Au-delà, vous pouvez continuer sur le régime classique de l’entreprise individuelle mais vous ne bénéficiez plus des avantages de la micro-entreprise (en particulier, les allégements de charges). Il est alors, en général, préférable de basculer sur l’un autre des autres statuts décrits ci-dessous.
En tant que micro-entrepreneur, vous êtes affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Critiquée pour ses dysfonctionnements passés, sa gestion semble s’être améliorée ces derniers temps. La protection sociale liée à ce régime reste néanmoins très limitée. Vous ne bénéficiez pas de l’assurance chômage et pour valider vos trimestres pour la retraite, il vous faudra générer un minimum de chiffre d’affaires.
En micro-entreprise, vous exercez votre activité en votre nom propre, ce qui signifie que l’ensemble de vos biens sont saisissables par vos créanciers professionnels (à l’exception de votre résidence principale). Il est néanmoins possible de vous déclarer en EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) pour distinguer votre patrimoine professionnel de votre patrimoine personnel et mettre ainsi ce dernier à l’abri. Trop peu d’entrepreneurs pensent à réaliser cette déclaration alors qu’elle constitue une véritable sécurité pour le freelance !
En micro-entreprise, vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos frais professionnels et vos achats. De plus, vous ne pouvez pas déduire vos frais de votre bénéfice. Ce statut n’est donc pas adapté si le montant de vos professionnels est élevé.
Selon l’URSSAF, le nombre de micro-entrepreneurs s’élève à 1,3 millions en 2019 avec une moyenne d’âge inférieure à 30 ans et un chiffre d’affaires annuel moyen de 11 298 €.
Pour devenir freelance, vous pouvez choisir de créer une société unipersonnelle de type SASU (société par action simplifiée unipersonnelle) ou EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).
Les principaux avantages de la création d’une société unipersonnelle sont :
Contrairement à la micro-entreprise, vous n’êtes pas soumis à un plafond de chiffre d’affaires lorsque vous créez votre société unipersonnelle.
En créant une société unipersonnelle, vous limitez votre responsabilité au montant de votre apport (capital social). Votre patrimoine personnel est de facto à l’abri, sauf en cas de faute de gestion ou si vous vous portez caution personnelle (par exemple, pour demander un crédit bancaire).
Autre avantage sur la micro-entreprise : vos investissements, achats et frais professionnels peuvent être passés en charges déductibles de votre bénéficie imposable.
Les principaux inconvénients sont :
La création d’une société unipersonnelle est plus complexe que la micro-entreprise. Vous devez réaliser un certain nombre de formalités :
Vous devez également tenir une comptabilité, déposer vos comptes, réaliser vos déclarations sociales, déclarer votre TVA et votre impôt sur les bénéfices.
Vous pouvez faire appel à un expert-comptable pour traiter les aspects juridiques, comptables, sociaux et fiscaux mais cela a un coût et rappelez-vous que c’est votre responsabilité qui sera engagée en cas d’erreur ou de litige (donc, gardez toujours un œil sur ces aspects !).
Créer une SASU ou un EURL est plus coûteux que la création d’une micro-entreprise. Vos cotisations sociales seront également plus élevées. Cela peut néanmoins se révéler un choix judicieux si :
Ces charges sont, en effet, directement déduites de votre bénéfice imposable.
Le choix entre l’EURL ou la SASU déterminera votre régime social en tant que dirigeant et seul actionnaire. En SASU, vous serez assimilé à un salarié avec la protection sociale liée à ce statut, à l’exception de l’assurance chômage. En EURL, vous serez affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants. Vos charges sociales (environ 45%) seront calculées sur base des revenus professionnels que vous déclarez. Comme pour la SASU, vous ne pourrez pas bénéficier de l’assurance chômage.
A noter qu’en SASU, contrairement à l’EURL, vous n’aurez pas à payer de cotisations sociales si vous ne touchez aucune rémunération.
Pour devenir freelance, vous pouvez choisir la solution du portage salarial. Doté de sa convention collective depuis 2017, ce dispositif constitue une alternative à la création d’une micro-entreprise ou d’une société unipersonnelle. Vous choisissez alors une société de Portage salarial qui va jouer le rôle d’intermédiaire entre vous et votre client. Vous signez un contrat de travail en portage salarial qui vous confère le statut de « salarié porté ».
Les principaux avantages du Portage salarial sont :
La société de portage salarial prend à sa charge la gestion administrative de votre activité. Elle s’occupe de faire signer les contrats, facturer vos clients, recouvrer les règlements, éditer vos bulletins de salaires, verser vos revenus et réaliser le prélèvement à la source.
En portage salarial, vous bénéficiez du statut de salarié. Cela signifie que vous bénéficiez de tous les avantages de ce statut : patrimoine personnel protégé, sécurité sociale du régime général, retraite des salariés, prévoyance, mutuelle, assurance en responsabilité civile et professionnelle…
Votre société de portage peut vous rembourser vos frais professionnels. C’est un moyen intéressant pour optimiser votre revenu net puisque ce remboursement n’est pas soumis aux cotisations sociales. Certaines sociétés de portage proposent également d’autres dispositifs d’optimisation tels que l’accès à des plans d’épargne salariale (PEE, PERCO), l’achat de chèques emploi-service ou l’attribution de chèques cadeau.
La société de portage salarial permet de rompre l’isolement du freelance. La société de portage salarial peut l’accompagner pour se former et lui créer des opportunités de business en lui donnant accès à un vaste réseau de consultants et de clients.
Les principaux inconvénients sont :
Le portage salarial se limite aux activités de service. Il n’est pas possible pour les métiers de négoce (achat / vente de marchandises), la plupart des services à la personne et la plupart des métiers réglementés (avocat, notaire, etc.).
Le portage salarial présente un certain coût. La commission de gestion d’une société de portage se situe entre 5% et 10% de votre chiffre d’affaires hors-taxe. De plus, vous serez soumis aux cotisations sociales d’un salarié. Toutefois, il faut considérer les possibilités d’optimisation (selon les services proposés par la société de portage salarial). Il faut également tenir compte du niveau de protection sociale (santé, chômage, retraite) qui permet de bénéficier de revenus différés.
La CAE permet à un porteur de projet de tester son activité en toute sécurité.
Les avantages de la CAE sont :
La CAE offre, en général, des formations pour vous accompagner. Vous êtes suivi par un « coach », lui-même salarié de la coopérative.
Proche dans son fonctionnement du Portage salarial, la CAE permet à l’entrepreneur salarié de toucher un salaire et de bénéficier de la couverture sociale d’un salarié classique (sécurité sociale, chômage, retraite).
Autre avantage, la gestion administrative de votre activité est prise en charge par la coopérative.
Enfin, vous pouvez quitter la CAE quand bon vous semble. L’argent stocké sous forme de trésorerie vous est alors reversé.
Les inconvénients de la CAE sont :
Vous devez générer un minimum de chiffre d’affaires pour pouvoir bénéficier d’un CDI et toucher un salaire. ll faut un chiffre d’affaires mensuel d’environ 1 000€. En attendant d’atteindre ce seuil, la coopérative « stocke » vos revenus.
Lorsque vous percevez des salaires, la coopérative doit verser des cotisations sociales et vous devez vous acquitter de frais de structure, soit un peu plus de 10% de votre chiffre d’affaires.
Notez que les activités réglementées, qui nécessitent un bail commercial ou des investissements trop élevés ne sont pas autorisées au sein d’une CAE.
Les démarches pour devenir freelance dépendront du statut choisi :
Pour devenir auto-entrepreneur, les démarches sont très simples. Vous pouvez vous inscrire en quelques clics sur Internet.
Pour créer une société unipersonnelle de type SASU ou EURL, vous devez ouvrir un compte bancaire dédié au nom de la future société, déposer un minimum de capital (le capital minimum est de 1 €), publier la création de votre société dans un journal d’annonces légales et déposer des statuts au greffe du tribunal de commerce dont dépend le siège sociale de votre future société.
En Portage salarial, vous devrez signer une convention de portage et un contrat de travail avec une société de portage salarial. Elle s’occupera ensuite de toutes les démarches administratives. Vous n’avez pas d’entreprise à créer.
Dans le cadre d’une CAE, vous signez alors un contrat d’appui aux projets d’entreprise (CAPE) d’une durée de 12 mois, renouvelable 2 fois.
Il existe différentes aides financières pour un freelance qui débute, dont les principales sont l’ACRE, l’ARCE et le maintien des allocations ARE.
L’ACRE est une exonération partielle des cotisations sociales pendant un an lorsque vous créer une entreprise individuelle ou une société.
Pour en bénéficier, vous devez détenir plus de 50% du capital de votre entreprise, soit en être le dirigeant et détenir au minimum 33% du capital.
Cette aide est attribuée par Pôle Emploi. Pour en bénéficier, vous devez bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) et avoir obtenu l’ACRE.
Cette aide consiste à recevoir 45% de vos allocations chômage sous forme de capital. 50% de la somme vous est versée immédiatement et le second versement intervient 6 mois après la date de création de l’entreprise.
Vous pouvez continuer à toucher partiellement vos allocations ARE après avoir créé votre entreprise. Toutefois, si vous touchez un salaire, Pôle Emploi déduira 70% du montant brut de vos allocations ARE. Pour toucher cette aide, vous devenez chaque mois continuer à actualiser votre situation auprès de Pôle emploi.
Les micro-entrepreneurs peuvent également bénéficier de l’ARE avec une déduction correspondant à 50% de votre chiffre d’affaires pour une activité de prestations de services. Pour plus d’information sur la retraire en freelance voir notre page.
Les assurances que vous devez souscrire dépendent de l’activité que vous exercez.
Si vous travaillez depuis votre domicile, aucune assurance n’est exigée. La souscription d’une assurance en Responsabilité Civile et Professionnelle ou « RC Pro » reste toutefois fortement recommandée. Celle-ci permet de protéger un freelance des dommages causés aux tiers (corporels, matériels, immatériels).
Si vous travaillez dans les locaux de votre client, celui-ci exigera habituellement que vous souscriviez une assurance RC Pro en inscrivant cette obligation dans le contrat de service.
Certains travailleurs indépendants ont également l’obligation légale de souscrire à une assurance RC Pro. C’est le cas des professionnels du droit (avocat, huissier, etc.), de la santé (infirmière libérale, médecin, etc.), du BTP (architecte, maçon, etc.), de l’immobilier, du transport de biens et de personnes et du tourisme.
Enfin, certaines activités comme le BTP exigent des assurances complémentaires comme la garantie décennale qui ouvre les dommages pouvant affecter une construction dans sa solidité ou la rendant impropre à sa destination.
Devenir travailleur indépendant ne s’improvise pas. Vous devez évaluer le potentiel de votre activité et développer une stratégie de prospection efficace.
Contrairement à un salarié, le freelance exerce son activité professionnelle sans aucun lien de subordination. Le freelance trouve ses propres clients et fixe, dans le cadre d’un contrat de service, le prix et les modalités de réalisation de ses prestations.
Avant de démarrer, vous devez répondre à trois questions :
Pour développer une prospection de vos clients efficace, il vous faut commencer par :
Pour arriver à ce résultat :
L’un des moyens simples pour tester une activité en freelance est de cumuler celle-ci avec un emploi tant que salarié. Vous pourrez ainsi « tâter le terrain » et voir si cette forme d’emploi vous convient. Cette approche vous permet de limiter les risques, d’apprendre à vous vendre et de tester vos prix sereinement.
Autre possibilité très prisée ces dernières années : utiliser un dispositif hybride entre entrepreneur et salarié comme le portage salarial. C’est un moyen simple et rapide de se lancer en freelance qui vous offre un filet de sécurité et un accompagnement dans cette transition professionnelle.
Pour fixer vos tarifs en freelance, vous pouvez utiliser deux méthodes très simples.
Le tarif journalier moyen ou TJM correspond à votre prix de vente pour une journée de travail. Pour le déterminer :
Consultez les différentes plateformes pour freelance ou en interrogez directement d’autres freelances pour déterminer les tarifs correspondant à votre domaine d’activité, votre localisation géographique et votre séniorité.
Pour aller plus loin dans l’estimation de votre TJM, consultez notre guide : Comment fixer son TJM (taux journalier moyen) ?
Pour réussir en tant que freelance, vous devez apprendre à vous organiser seul et à anticiper.
Vous devez trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Certains arrivent à s’organiser depuis leur domicile en se créant un espace de travail, d’autres privilégient le travail chez le client ou dans un espace co-working. Dans tous les cas, il est vivement recommandé de séparer votre espace professionnel de votre espace personnel pour être efficace. Apprenez à sanctuariser vos temps et vos espaces.
Dans les périodes fastes où vous recevez plus de propositions que ce que vous pouvez humainement gérer, vous devez apprendre à dire non. Vous devez refuser (avec tact) les propositions de projet si votre agenda est déjà saturé et viser les relations à long terme. Le freelancing n’est pas un sprint mais un marathon.
Enfin, n’oubliez pas, une fois votre mission décrochée, de continuer à dédier du temps à la prospection de nouveaux clients. C’est indispensable si vous voulez éviter les phases de « creux » dans votre activité. Vous devez apprendre à anticiper en prospectant des clients avant la fin de vos missions pour limiter les périodes sans facturation. Les freelances qui génèrent, année après année, le plus de chiffre d’affaires sont ceux qui ont à la fois un pied dans le présent, c’est à dire, la réalisation des missions et un pied dans le futur, c’est à dire, la prospection de nouveaux clients. Consacrez un minimum de temps chaque semaine au travail de prospection pour rester en veille constante sur les opportunités business qui pourraient se présenter et relancer vos clients au moment opportun.
Pour organiser ce travail, une bonne veille feuille Excel ou Google sheet peuvent faire l’affaire. Personnellement, j’affectionne Trello et Evernote pour organiser mes tâches et noter des idées.
Il existe plusieurs moyens pour trouver des missions :
Commencez par le bouche-à-oreille. Ne sous-estimez pas la force de votre premier cercle d’amis ou de connaissances. Vous êtes freelance et disponible ? Faites-le savoir.
Ensuite, pensez à élargir votre réseau. Inscrivez-vous à des évènements de networking. Il existe des plateformes spécialisées comme Meetup ou Eventbrite, des groupes Facebook ou des forums spécialisés sur lesquels vous pouvez vous inscrire. Le réseautage n’est pas votre fort ? Abandonnez cette idée que vous devez absolument réseauter pour trouver des missions. Faites-le sur les sujets qui vous intéressent, l’esprit tranquille. Les missions viendront alors naturellement.
On ne vous présentera pas Linkedin. Il reste LE réseau social de référence pour les professionnels en France. Si vous n’avez pas mis à jour votre profil sur LinkedIn, tapez-vous sur les doigts et courrez le mettre à jour. Décrivez vos expériences passées avec soin. C’est un aspect très largement négligé, à mon avis, et c’est dommage car tous les recruteurs et chasseurs de tête du monde utilisent LinkedIn mais si vous ne décrivez pas vos compétences avec soin, comment peuvent-ils vous trouver ?
Pour les graphistes, illustrateurs ou designers freelances, Instagram est the place to be pour présenter votre travail.
Si vous avez développé une compétence particulièrement pointue dans un domaine, prenez le temps d’écrire un article sur le sujet et diffusez-le sur les réseaux sociaux ou des blogs spécialisés. L’objectif est d’assoir votre crédibilité en tant que professionnel. Cela rassurera vos futurs clients et vous permettra de créer de nouvelles connexions.
Le moyen le plus simple et le plus rapide de trouver des missions est de vous inscrire à une plateforme dédiée aux freelances mais attention, la concurrence est souvent rude et les prix tirés vers le bas.
Un conseil : lorsque vous avez établi des relations professionnelles, pensez à les entretenir. N’attendez pas la fin de votre mission actuelle dans 6 mois pour garder le contact. Consacrer un peu de temps chaque semaine à entretenir vos relations professionnelles doit faire partie de votre hygiène de vie de freelance.
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