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La Qualité de Vie au Travail au service d’un monde professionnel en pleine mutation !

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Sur une table de bureau : un tableau en liège avec une affiche "I love my job", une horloge et des affaires de bureau

Le mouvement était déjà bien amorcé : prévenir les Risques Psycho-Sociaux, améliorer l’équilibre vie pro vie perso ou retenir les jeunes talents… De multiples initiatives accompagnaient cette tendance toujours croissante de s’intéresser à la fameuse QVT. Et puis la crise sanitaire est arrivée, a fait exploser de façon brutale toutes les habitudes. Cette période a accéléré et amplifié de façon inédite les nécessités de transformation majeures du monde professionnel.

La Qualité de Vie au Travail n’a jamais été aussi importante et porteuse d’avenir.

Utiliser le SEL de la vie comme boussole : Sens Epanouissement Liberté

Le sujet de la QVT peut être abordé de bien des façons et représente un champ tellement vaste de possibilités qu’il est nécessaire d’y trouver des repères. 3 grandes catégories permettent de guider les actions à mettre en place.

Le Sens

Savoir pourquoi nous engageons tout ce temps passé au travail est bien la question fondamentale. A quoi contribuons-nous personnellement et collectivement ? Clarifier la mission de chacun et la raison d’être de son équipe devrait être un incontournable.

C’est la boussole la plus efficace des entreprises de demain, et le moteur d’engagement le plus fort. Parmi les indicateurs visibles de cette boussole se trouvent les valeurs de l’entreprise. Celles-ci vont de plus en plus attirer les talents, et les consommateurs de demain seront (et sont déjà) de plus en plus sensibles à l’éthique gouvernant les marques. Il s’agit de traduire ces valeurs auprès des collaborateurs en les concrétisant dans des actions qui améliorent leur vécu au quotidien.

La loi suit d’ailleurs cette évolution du rôle des entreprises dans la société, en instaurant la qualité de Société à Mission grâce à la Loi PACTE*
Inscrire sa raison d’être et s’engager dans des missions sociétales et environnementales peut désormais créer un véritable projet d’entreprise, complémentaire à la finalité de profit.

La recherche de sens, un besoin de plus en plus incontournable :

  • 32% des salariés interrogés sur leurs souhaits post crise rêvent de travailler pour une entreprise porteuse de sens dans le monde de l’après covid (Management 2021 = Hays groupe, nov 2020)
  • 40% de jeunes se disent prêts à changer de job pour trouver ce sens qui leur manque contre 32% avant le premier confinement (Management 2021 = Etude YouGov pour Monster.fr)

L’Epanouissement

Prendre plaisir dans l’exercice de son métier améliore forcément le vécu au quotidien de chacun des collaborateurs.

Selon la DARES**, « les conditions de travail d’un emploi renvoient aux aspects matériels (contraintes physiques, moyens de travail, conditions sanitaires, etc.), organisationnels (organisation du temps de travail, rythme, autonomie et marge de manœuvre, etc.) et psychosociaux (relations avec les clients, la hiérarchie et les collègues, conflits de valeurs, satisfaction et difficultés au travail, etc.) dans lesquels le travailleur exerce son activité. »

En termes de conditions de travail, cela passe donc par l’ergonomie de son poste, un environnement propice et agréable…
Les espaces de bureaux suivent d’ailleurs les nouveaux usages avec des alternatives plus souples s’adaptant aux différents besoins : flex-office, tiers-lieux, salles de créativité, espaces de convivialité de qualité, etc.

Par ailleurs, la crise sanitaire ayant créé une sorte de test accéléré d’expérimentation du télétravail, nous pouvons aujourd’hui en voir les bienfaits et les limites. Il est clair que l’avenir se fera avec des modes de travail hybrides. Les journées de télétravail alternant avec les journées en présentiel permettront d’apporter plus d’équilibre et de maîtrise individuel de son temps. En décembre 2020, 51% des français estiment que le télétravail sera primordial pour leur prochain emploi (sondage réalisé auprès de 4,5 millions de candidats sur la plateforme d’emploi QAPA)

L’épanouissement au travail se nourrit également de toutes les sources venant alimenter notre motivation :

  • Efficacité ressentie dans ce que l’on produit
  • Montée en compétences et formations adaptées
  • Reconnaissance de la valeur apportée et des talents
  • Qualité des relations et sécurité psychologique

L’attention au vécu des collaborateurs (et actions à mettre en œuvre) devient de plus en plus nécessaire suite à la traversée de la crise Covid-19 et impacte directement leur engagement dans l’exercice de leur métier. 89% des salariés interrogés sur leurs souhaits post crise estiment que leur employeur devra veiller davantage sur leur santé et leur bien-être (Management 2021 = Hays groupe, nov 2020)

La Liberté

Être autonome individuellement tout en garantissant l’efficacité collective n’est pas un paradoxe. De moins en moins de personnes acceptent d’être contrôlées sur leur façon de faire, ni de devoir justifier d’un présentéisme appartenant à une culture d’entreprise obsolète. L’ère du « contrôle-exécution » est devenue totalement improductive.

Pour libérer l’esprit d’initiative, la posture entrepreneuriale ou l’agilité, il est urgent de parier sur la confiance envers les collaborateurs et sortir des logiques de défiance.

Cette autonomie associée à des modes d’organisations en Intelligence Collective sont les garants d’une efficacité et d’une co-construction qui respectent les individus. C’est la voie royale pour faire émerger les talents ! Mettre en place une meilleure organisation du temps et des agendas partagés, cesser la multiplication des réunions inutiles ou trop longues, trouver des process de collaboration agiles… C’est à ce prix que les meilleurs resteront.

Une mise en œuvre participative et impliquante

Beaucoup de décisions pour concrétiser la Qualité de Vie au travail sur le terrain sont encore malheureusement trop souvent prises depuis le haut de la pyramide…
Elles font généralement suite à divers sondages internes et veille externe sur les meilleures pratiques. L’intention est souvent louable mais pas toujours adaptée ou bien accueillie.

Le meilleur vivier d’idées, de vigilances, d’initiatives, se trouve auprès des collaborateurs. Ce sont eux qui savent, au plus près de leurs besoins et de leur contexte au quotidien.

Mettre en place des espaces d’expression, de partage entre pairs, de créativité, est le terreau idéal pour être certain de ne pas être « hors sol ». Redonner le pouvoir sur leur propre Qualité de Vie au travail à celles et ceux qui sont directement concernés, les place ainsi en position de responsabilité, d’engagement, d’esprit positif sur les actions décidées. Celles-ci auront en effet pris racine dans l’écoute de leur expression collective.

Lorsque l’on invite les collaborateurs à partager entre pairs, écouter les enjeux des divers métiers et trouver ensemble des solutions, le résultat est généralement riche d’idées directement mobilisables et pragmatiques. Il appartient bien sûr aux lignes hiérarchiques et managériales de valider les pistes retenues en fonction des stratégies en cours, puis de faciliter leur mise en application et faire en sorte que l’écosystème ne bloque pas ces initiatives.

Le rôle des managers est également en pleine transformation
Devenir un « manager serviteur », être à l’écoute, créer du lien, booster la motivation font partie désormais de leur fonction. Alors que l’on parle beaucoup du besoin de « reconnaissance », il est primordial pour eux de « connaître » leurs collaborateurs et créer les conditions facilitant leur pleine expression. Leur mission est capitale et pourtant l’épuisement professionnel sévère les touche aussi directement. Le baromètre de la santé psychologique des salariés français, réalisé par OpinionWay, présenté en mai 2021, décrit une situation préoccupante : le burn-out concerne 1,5 fois plus les managers et 52 % d’entre eux sont en détresse psychologique.

Une véritable mutation de société

Nous avons tous entendu parler des souffrances au travail, burn out, bore out, brown out***, désengagement, changements de métiers et autres signes d’un véritable mal-être bien trop présent dans le quotidien professionnel.

La période de crise sanitaire, que nous traversons encore, a généré isolement, perte de liens sociaux, effacement inédit des frontières entre espace privé et professionnel. De nouvelles formes de souffrance au travail apparaissent comme le blurring (du verbe anglais « to blur » qui veut dire estomper, effacer) : la limite entre vie personnelle et professionnelle devient de plus en plus floue et entraîne de la confusion.

La situation « post-crise » qui s’annonce demandera un focus particulier sur la Qualité de Vie au quotidien des collaborateurs. D’autant plus que la jurisprudence rend désormais l’entreprise responsable de la non-protection de la santé physique et mentale des salariés. 70% des salariés considèrent également que l’entreprise pourrait faire plus pour protéger la santé psychologique de ses salariés (Baromètre de la santé psychologique des salariés Français en période de crise – OpinionWay 2021).

Les jeunes générations sont de plus en plus assertives dans leur demande de liberté, d’éthique, d’autonomie et de sens. Cette évolution passe notamment par de nouvelles formes de « contrat de travail ». 35% des Millenials sont aujourd’hui freelance (source INSEE) et un nouveau métier voit le jour dans les grands groupes : Chief Freelance Officers. Leur rôle étant de superviser, recruter les nouveaux talents et donc devenir leur interlocuteur privilégié pour les questions de QVT.

Les femmes amorcent également un vrai questionnement des modes de « réussite sociale » dans un monde professionnel encore trop souvent lié à une culture de présentéisme, inefficace et ne répondant pas aux besoins d’équilibre individuel. Céline Alix, ancienne avocate d’affaires, met en lumière dans son livre**** un véritable mouvement sociétal. Un nombre croissant de femmes quittent des postes prestigieux en entreprise pour exercer différemment leur métier et instaurer de nouvelles valeurs au travail. Le « Bien travailler » devient l’un des piliers d’équilibre au même titre que diverses tendances actuelles comme le « Bien manger », le « Bien dormir » …

Tous les signaux indiquent que l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail est aujourd’hui plus que jamais une priorité pour créer un monde professionnel en lien avec l’avenir de notre société. Elle est la voie incontournable pour instaurer de nouvelles pratiques et de nouveaux comportements, fortement attendus au sortir de cette crise collective majeure.

* Loi PACTE : Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises, promulguée le 22 mai 2019
** DARES : Direction de l’Animation de la Recherche des Etudes et des Statistiques (Ministère du Travail)
***Burn out : état de fatigue intense et de grande détresse causé par le stress au travail
Bore out : ennui mortifère quotidien au travail. Il survient le plus souvent suite à un manque de stimulation intellectuelle, une impression d’inutilité et un manque de sollicitation
Brown out : désengagement lié à la perte de sens et manque d’alignement entre ses valeurs et son travail

**** « Merci mais non merci » Céline Alix – Ed Payot – 2021

Table ronde : la qualité de vie au travail, levier de la stratégie RH et de la performance
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7 juin 2021

Catégorie(s) : Développement personnel

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