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Interview de Cécile Dufay, galeriste

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Interview de Cécile Dufay

Après avoir utilisé le portage salarial pour ses missions de consulting, Cécile Dufay décide de créer sa galerie d’art contemporain. Une belle aventure que nous souhaitions partager avec vous !

Quel a été votre parcours ?

J’ai d’abord été publicitaire. L’idée pour moi était de défendre la création. J’ai terminé ma carrière de publicitaire chez BETC et assez vite, j’ai ressenti l’appel de mon rêve de jeunesse qui était de devenir galeriste.

Votre rêve d’enfance ?

J’ai rêvé adolescente au métier de galeriste en regardant le parcours extraordinaire du grand marchand d’art Leo Castelli. Il faisait à l’époque la Une de Paris Match… C’était une personne très en vue. Il défendait la création contemporaine et vivait au contact des plus grands artistes de son temps. Je trouvais que ce métier de passeur entre un goût contemporain et des personnes qui seraient susceptibles de le défendre était le plus beau métier du monde.

Comment se sont passées vos années à Prium Portage ?

Ma collaboration avec Prium Portage a duré environ 2 ans. Ça m’a permis, à un moment où j’étais en transition professionnelle, d’être complètement libérée de ce qui me rasait prodigieusement : chiffres et administratif. Ça a été vraiment pour moi une zone de confort, un conseil très avisé, notamment de sa fondatrice Hélène Diep qui s’était occupée de moi comme d’un salarié important alors que je ne devais représenter que très peu du chiffre d’affaires global de Prium Consulting. Je me suis sentie accompagnée dans un projet que je savais temporaire. Cela m’a permis de vivre agréablement, tout simplement et efficacement.

Quel est votre statut aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je suis galeriste et micro-entrepreneur. Ce qui tombe très bien, car j’ai une micro-galerie qui ne fait pas plus de 10m2, mais qui est très grande par tous les univers qu’elle contient et par le rêve que j’y mets bien sûr.

La crise sanitaire a donc été le bon moment pour se relancer, se reconvertir ?

La crise sanitaire a été pour moi un vrai déclencheur. Je ne dirais pas une chance parce que ce serait exagéré, mais un déclencheur. Je me suis dit “Tout va partir en cacahuètes. Il faut vraiment se concentrer sur ce qui est très important pour toi”. J’ai donc décidé, 10 ans après la fermeture de ma dernière galerie, puisque j’ai été déjà galeriste dans le passé pendant 10 années, de ré-ouvrir un lieu à mon nom, qui me ressemble.

Comment avez-vous financé votre projet ?

J’ai bénéficié de l’aide de Pôle Emploi à plusieurs titres. Le premier est que c’est grâce à une conférence de Pôle Emploi que j’ai pu connaître Prium Consulting, venue présenter ses activités. Ensuite, en tant que micro-entrepreneur, je bénéficie pendant 2 ans d’un allègement de charges. Et enfin, j’ai bénéficié également d’un soutien à la création d’entreprise dans une structure qui dépend à la fois de la Région Ile-de-France et de l’Europe.

La crise sanitaire a-t-elle été le moment propice pour se reconvertir ?

Tout est une question de tempo. J’étais prête et j’ai le droit de faire des rendez-vous professionnels, même si je n’ai pas le droit d’ouvrir au public. Cela ne m’empêche pas de voir des critiques d’art, de voir des artistes, des décorateurs, de voir les personnes avec lesquelles je vais pouvoir construire une histoire, je l’espère, dans la durée. Bien sûr, l’après-confinement, je l’attends parce que je vais avoir la joie de présenter au public élargi les artistes que j’aime. Et surtout, de revoir les collectionneurs avec lesquels l’histoire se construira et sans qui une galerie n’est rien.

Quelles seront les œuvres présentées dans votre galerie ?

Ma galerie va présenter essentiellement de la peinture contemporaine, principalement des artistes femmes qui vivent en France, et s’inscrire dans un mouvement de redécouverte. Ce qui est également important pour moi, c’est de dire que ces artistes essentiellement femmes, mais pas que, ont déjà une carrière derrière eux. Ce qui m’intéresse, c’est ce que vous voyez autour de vous, c’est d’aller faire des sélections dans des ateliers qui sont déjà des ateliers d’artistes accomplis, pour permettre dans ce petit espace de 10m2, de découvrir, par exemple aujourd’hui, 18 ans de peinture d’Isabel Duperray. Cette ambiguïté entre un petit endroit et une grande découverte me plaît beaucoup.

Avez-vous une œuvre fétiche ?

Comme œuvre, pour moi, extrêmement parlante, c’est le très beau livre d’art de l’édition Desclée De Brouwer, La Divine Comédie de Dante illustrée par Botticelli. Ce livre d’art est pour moi la concrétisation du dialogue de la culture entre les époques. Un sujet auquel je tiens beaucoup. Je pense que les artistes ne sont d’aucune époque, ne sont d’aucun sexe et d’aucune nationalité. Ils créent une œuvre capable de toucher d’autres artistes et d’autres personnes sensibles, bien au-delà de toutes les frontières.

Quelle est la phrase qui vous suit au quotidien ?

En place d’honneur, c’est une phrase d’Edmond Rostand. Une citation qui correspond bien à l’époque et qui dit “C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière”.

Quel mot vous qualifierait le mieux ?

Marchand d’art

Recommandez-vous le Portage salarial ?

Je pense que le Portage salarial peut être une excellente solution pour énormément de personnes qui sont soit en phase de transition, soit qui sont tout simplement allergiques au fait de perdre beaucoup de temps dans l’administratif ou qui ont besoin d’être rassurés, sur le fait que, quand il y aura des périodes de creux, ils seront accompagnés, épaulés… Ils pourront faire appel, comme n’importe quel salarié porté, au soutien de Pôle Emploi.

Consultez le site de Cécile Dufay : https://galeriececiledufay.fr/

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Catégorie(s) : Interviews

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